Blog | Orangina Rouge

Voilà comment j'ai hacké mon sac à dos pour m'inscrire toujours dans cette démarche de MUL.

Pour expliquer le contexte, le hacking n'est pas forcément informatique mais peut désigner « dans un sens large, (...) les activités visant à détourner un objet de sa fonction première. ». Ceci concerne donc également les personnes qui s'intéresse au libre. Ensuite la MUL, bon en arrivant ici vous devriez déjà avoir une idée mais on peut résumer en : « la quête d'un équipement minimaliste en adéquation avec nos propres aptitudes et les nécessités du terrain, dans le but de randonner en sécurité avec le maximum de plaisir. ».

Pour info, je me suis penché vers ce sac, à la suite d'une lecture sur le forum qui vantait assez bien les mérites de celui-ci. J'ai remarqué dans les discussions que pour en faire bon usage, il fallait passer par la case couture. Et ce que j'ai fait récemment et dont je suis bien content car c'est vraiment facile.

Matériel :

• Le sac, bien évidemment. Pour rappel c'est un Quechua Iliader 60L (gris). Decathlon le distribue mais il est parfois dur à trouver dans les magasins physiques. Il est de bon ton de le commander par Internet pour se le faire livrer en magasin...
• Une bobine de fil de couture, tout ce qu'il y a de plus banal. Se trouve vraiment partout, pour ma part je l'ai trouvé dans une supérette.
• Un aiguille, ou plusieurs car on peut en perdre et cela se vend rarement seul. Cf bobine de fil pour approvisionnement.
• Des sangles, tout d'abord il est possible d'en récupérer sur le sac même. J'en ai aussi récupéré sur le sac de rangement de ma tente decathlon (encore eux), la T2 UltraLight Pro. Il y en a 2 léger qui ne servent à rien sauf à pseudo compresser la tente. Enfin, pour la sangle de ventre, je me suis procurer une sangle chez Leroy Merlin
• Clips de sangle, se trouve naturellement avec les sangles.

Technique :

• Découpage. Étape relativement naturelle, à effectuer avec un couteau ou un cutter, éventuellement des ciseaux pour un travail plus propre. Cela sert pour l'enlevage des coutures existantes et pour ajuster la taille des sangles.
• Brûlure de sangle. Étape à ne pas négliger. On utilise majoritairement des sangles synthétiques et il est nécessaire de les terminer en les brûlant un peu. C'est bête mais il faut y penser car là fois où j'ai voulu m'attaquer à la couture dans un voiture, je n'avais que l'allume cigare pour chauffer le tissu, et ce n'est pas pratique du tout !
• Couture en carré-sablier, l'unique technique à proprement parler qu'il faut savoir maîtriser. Tout d'abord, il faut savoir faire une couture « classique », autrement appelé point de devant (cf Couture et Cie). Ensuite il convient de réunir les sangles grâce à ce que j'appelle des carrés sabliers.
Parce qu'un bon schéma vaut mieux qu'un long discours, voici un petit *.gif animé :

Procédé :

• Ajout sangle ceinture. Pour cela, comme vu sur le forum de RandonnerLéger (RL), j'ai utilisé l'extrémité des sangles de bretelles. Particularité sur ce sac les bretelles se réglent par le point de fixation bas et non pas en haut comme c'est souvent l'usage. Je trouve qu'il y a un double intérêt à cela : tout d'abord il n'y pas les boucles de réglages qui peuvent nous gêner au niveau des épaules et le reste de sangle pend vers le bas et non au niveau des épaules - c'est un peu plus esthétique et cela peut éviter de s'y accrocher malencontreusement. Visiblement, vu la longueur certains peuvent se permettre d'éviter un rajout de sangle mais pour moi c'est nécessaire...
• Découpage bretelle convertible. Cette bretelle peut se révéler pratique lorsque l'on a besoin d'un portage rapide de son sac (dans les transports par exemple). Cependant le clips permettant de la débrayer arrive juste au niveau de l'épaule et occasionne un point douloureux. De plus, en l'enlevant cela offre un sangle toute prête pour servir de sangle de poitrine !
• Raccord de la bretelle au sac. Forcément, maintenant que la sangle es découpée, il faut faire un raccord. Une simple couture « carré-sablier » suffit.
• Ajout sangle poitrine. J'ai donc réutilisé la sangle de bretelle. Pareillement, un couture « carré-sablier » de chaque côté. J'ai placé la sangle au plus près des mousses qui vont sur les épaules afin que la sangle soit le plus haut possible et permettant d'éviter de coudre dans ces mousses (ce qui se révélerait certainement bien plus compliqué).
• Pas de découpage de la poignée : je m'en sers pour accrocher les bâtons en les glissants dans la boucle formée par la fermeture et en les croisant dans la poignées ; je trouve ça parfait.
• Ni de reprise du système de fermeture : il est pratique pour compresser le sac en roulant bien et obtenir un volume inférieur (45L ...).

Remarques :

• Inconfort de la sangle de poitrine : elle est un peu trop courte, trop basse et le clips est vraiment gros. Cela donne une sensation de compression même si j'ai réussi à l'utiliser ainsi la majorité du temps.
• Le ceinturage de la sangle ceinture : la possibilité d'ajout d'un pad/rembourrage en mousse coulissant (non fixe a la sangle de ceinture) serait non négligeable. J'ai déjà un certain rembourrage naturel mais ce petit confort serait agréable pour un portage plus long pour en faire véritablement un sac de rando.
• La bretelle droite (celle recousue sur le haut) n'est pas assez ajustée : il faudrait la reprendre pour la rendre plus courte pour que les deux mousses d'épaules soient symétriques.

Bonus :

Donc en définitive il y aura une seconde session de hacking avec les remarques que j'ai déjà mentionné et il est probable que le modèle 30L passe aussi prochainement à la casserole mais il fonctionnera uniquement en mode MULissime. Pour le moment dur d'imaginer une rando avec celui-ci dans son état actuel.
Enfin, cela sera peut-être l'occasion de prendre une photo en condition réelle. Pour information le modèle 60L a une allure un peu large mais cela fonctionne quand même très bien et le 30L aura certainement un look plus affiné mais ne fonctionnera pas pour toutes les sorties...

Tags de l'article : materiel, mul, rando

Retour d'expérience de ma rando de ce week-end dans la forêt de Fontainebleau.

Bon, ce week-end, j'ai effectué ma première rando en mode MUL : c'est à dire que je me suis beaucoup allégé de choses dont je ne me serais pas séparé auparavant.
Pour rappel, mes principaux efforts ont portés sur : un sac à dos au confort un peu plus sommaire mais réellement plus léger, l'utilisation d'un P3RS, le retrait de la toile intérieure de ma tente. Il y a eu aussi des comportements mais que j'utilise déjà au quotidien, à savoir : pas de redondance du matériel en ma possession, une « trousse de toilette » allégée. Il y a eu aussi dans un moindre mesure le fait que je ne portais que les vêtements dont j'avais besoin (càd pas de rechange) et le fait que je n'ai pas quitté mon foulard.

Pour ce retour d'expérience, je vais passer en revue certaines de mes erreurs : tout d'abord je n'avais pas vérifié le moyen pour aller à la gare de départ qui devait être celle de Bourron-Marlotte. J'ai donc atterri (depuis le départ à gare de Lyon) à Veneux-les-Sablons. Et chose encore plus drôle, j'ai aussi changé de gare d'arrivée : la distance pour contourner Fontainebleau et atteindre la belle gare de Bois-le-Roi étant trop grande, j'ai terminé à Fontainebleau par le nord.

Une autre erreur a certainement été de prendre un tout petit peu trop à manger et surtout prendre beaucoup d'eau (4L) alors que j'aurais pu prendre le temps avant de partir de trouver des points d'eau disponibles. Du même ordre, cela me fait penser aux 2 erreurs courantes rappelées par François Jourjon : je me suis mis à marcher trop vite au départ (surtout que j'ai divagué en ville et donc j'étais sur du goudron ce qui encourage à allonger l'allure).

Enfin, mes autres erreurs concernent mon bivouac. Premièrement, je l'ai installé sur un espace légèrement en pente et cela n'a pas été très confortable... Et enfin, j'ai encore trop fait confiance à mon sac de couchage. Il est vieux, synthétique et même avec un drap de soie j'ai eu froid vers 4h (heure habituelle pour ce genre de sentiment). Cela n'a pas été trop froid car je n'ai même pas récupéré mon tee-shirt pour me réchauffer mais suffisamment pour me réveiller. J'ai découvert aujourd'hui une check-list intéressante pour choisir son emplacement de bivouac et je penserai davantage à la respecter la prochaine fois.

Pour conclure, cela fut une première expérience très riche ; j'ai pu découvrir un peu plus le concept de MUL et ai exploré mes limites où je sens aujourd'hui des douleurs dans les articulations...

Un album avec les photos devraient bientôt suivre.

Tags de l'article : MUL, rando, retour d expérience

Ma liste de ce week-end, conditions : 2 jours de rando avec des conditions clémentes, c'est à dire supérieur à 10° la nuit avec soleil dans l'ensemble et risque faible de légère averse dans la nuit.

Poids total (sac + bouffe + vetements/chaussures) sans eau : 9.2kg
Poids sur les dos (sac + bouffe) sans eau : 7.5kg
Poids sac seul sans eau : 5.7kg

Détail :

Vrac

• Tente D4 T2 UL pro, sans chambre
• Piquet + sardines
• Poncho/tapis sol
• Matelas autogonflant A100 UL

Pochette Large :

• Sac de couchage
• Drap de soie
• Tee shirt thermique
• Pq
• Chaussettes

Pochette medium

• Sel-poivre-huile
• 12 barres céréales
• 5 wasa
• 100g amandes grillées
• 100g semoule avec épices
• 2 sachets thés
• 3 pierres de sucre
• 100g miel
• 1 mini tablette choco
• Banane séchées (250g)
• Briquette de jus d'orange (20 cL)

Pochette small

• Ci + 15€ + clefs
• Briquet
• Aiguille + fil
• 5m ficelle
• Carnet + stylo
• Boussole
• Carte
• Frontale
• Portable

Popotte

• Pierre à feu
• Spork
• Couvercle+casserole
• Alcool
• P3RS
• Paravent aluminium
• Poignée
• Bougie
• Sac poubelle+pince à linge
• Tasse plastique

Premiers soins

• Soin :
• Huile argan
• Pierre d'alun
• Savon d'alep
• Brosse à dent
• Poudre à dentifrice Per Blan
• Gant toilette
• Médicamenteux :
• Airomir (ventoline/salbutamol)
• Antihistaminique
• Sérum physiologique
• Pastille purification d'eau
• Non-médicamenteux :
• Pince à épiler
• Pansement compressif
• Pansement recouvrant
• Ciseau
• Écharpe triangulaire
• Gant latex
• Couverture de survie
• Bande élastique
• ...

NB : Attention à ne pas essayer un sac avec clips torse nu en été : risque de se pincer la peau très fort en essayant de clipser la sangle de ceinture !

Je suis assez content de cette liste ! C'est à proprement parler ma première sortie MUL, c'est à dire avec une optimisation réelle du poids.
Outre le gain de poids sur le sac à dos dont j'ai déjà parlé, là j'ai gagné un certains poids de 2 manières : le retrait de chambre de la tente et l'utilisation d'un P3RS à la place du réchaud à gaz. Là où je peux encore gagner du poids : trouver un vrai quart compatible avec un P3RS certainement plus petit, prendre peut-être moins de bouffe (on verra bien) et peut-être un gain possible sur le sac de couchage (car vieux modèle et donc un peu inconnu).

Pour info, j'ai testé le P3RS (modèle 33cL classique avec mesure 3/2/1.5 cm) avec le « quart aluminum » de chez Quechua et c'est vraiment pas top : ça bout rapidement certes mais les flammes sont aux bords ce qui fait remonter des vapeurs d'alcool non consumés vers le haut sauf que l'alcool est très miscible avec l'eau. Et c'est pourquoi j'ai du prendre ma popotte Quechua (celle 2 personnes) car là la surface est beaucoup plus large et offre donc un combustion plus complète avant que les vapeurs ne remontent le long des bords du récipient.

Tags de l'article : fontainebleau, liste, mul, rando

Quand je parles soin, c'est tout ce qui permet de se maintenir propre et se sentir bien.

• Serviette + gant
• Savon d'Alep
• Brosse à dent + dentifrice en poudre
• Huile d'Argan
• Pierre d'Alun

Et oui, il n'y a rien de plus. J'ai mis du temps à arriver à juste cela mais cela est très bénéfique.

• Rasoir + lames
• Serviette éponge
• Crème hydratante
• Lotion après rasage
• Gel douche
• Shampoing
• Lotion anti-pellicule
• Brosse à dent + dentifrice en tube
• Cire/gel pour cheveux
• Savon pour les mains
• Déo en stick
• Eau de toilette
• (Lessives à la main)
• ...

Tout d'abord le rasoir... Et bien je suis passé à la tondeuse pour me tailler la barbe, cela fait 2 ans que je ne me suis pas rasé, et bien ça marche très bien. Bien sûr, il faut être suffisamment berbe pour cela mais de mon côté cela va bien. Par conséquent, cela m'a fait également éliminer la lotion après rasage. Cela m'a permis un gain énorme d'argent car l'investissement de la tondeuse a été amorti je pense en quelques mois. Enfin, le gain de poids est énorme pour la rando car je ne me rase pas et au quotidien je n'ai plus besoin de calculer quand acheter des lames.

Concernant le lavage du corps, j'ai mis du temps mais j'ai pu remplacer le gel douche par un savon. Ça, ce n'est pas trop compliqué ; après il a fallu trouver un savon qui convient à ma peau, pas particulièrement fragile mais qui n'accepte pas n'importe quoi comme savon. J'ai juste pris un savon « hydratant » (bien sûr, le savon n'est pas hydratant mais c'est juste qu'il n'est pas déséchant).
Ensuite il fallait remplacer le shampoing, et c'est là où cela a été le plus délicat. J'ai fini par trouver le savon d'Alep qui est fait à partir d'huile d'olive et de baie de laurier. Il a une odeur particulière mais je trouve ça sympa. Il faut savoir que j'ai testé la méthode de me laver les cheveux 1 fois le week-end et ensuite la semaine de faire un shampoing à l'eau énergique. Et bien ça n'a pas été concluant car les pellicules étaient toujours là. Alors maintenant je suis passé à un shampoing léger au savon régulièrement pour éviter d'agresser le cuir chevelu + shampoing à l'eau quotidiennement. Cela est plutôt efficace car plus de pellicule depuis ce moment là. Enfin, l'éternel gel pour les cheveux que je n'avais jamais réussi à lâcher depuis de nombreuses années ; et là j'ai trouvé le parfait équilibre entre les shampoing et l'huile ce qui me donne une chevelure domptable car j'ai des cheveux très dur que les coiffeurs n'apprécient pas du tout...

Et donc quand je parles d'huile, c'est bien entendu l'huile d'argan qui provient de l'arganier. Cette huile (quand elle n'est pas cuite ou brûlée) aurait des propriétés. Je m'en sers pour application sur le visage le matin après la douche et parfois - comme indiqué précédemment - un peu dans les cheveux. Au passage cela permet d'hydrater également les ongles et les mains. C'est ce que l'on appelle une huile sèche qui donc pénètre un peu plus rapidement dans l'épiderme évitant la sensation de peau brillante.

Et enfin le dentifrice. J'ai un peu tout essayé (rien, dentifrice, bicarbonate de soude, ...) et je viens tout juste de me mettre à la poudre Per Blan et c'est super efficace. Cela donne une sensation agréable en bouche bien que pouvant être un peu abrasif au goût de certains. L'intérêt est le conditionnement en poudre qui permet d'en avoir juste la quantité nécessaire. Je n'ai pas encore trouvé de contenant pour la rando mais je ne pense pas que ça soit le plus compliqué.

PS : on peut rajouter le coupe-ongle. Indivisible dans les deux cas (avant / après) et qui est indispensable pour ton grimpeur qui a horreur de voir ses griffes pousser.
PPS : les liens de boutiques sont ceux où je me suis approvisionné et que j'ai apprécié.

---

Source : image Commons par Bernardpascal - CC - BY SA (3.0)
image Flickr par katsommers - CC- BY SA (2.0)

Tags de l'article : mul, rando

Après le « conteneur » du sac à dos, passons aux pneus du randonneur et symbole le plus lourd de cette activité : les chaussures. Quelque soit le type de randonneur, le bon choix de celles-ci est primordial pour passer un bon moment.

J'ai toujours apprécié porter des chaussures de rando. Je ne parle pas de celle dont on se fait facilement une image : haute lourde et inconfortable. Mais je parle plutôt de celles dites "tiges basses" ; elles ne sont pas montantes et offre ainsi plusieurs avantage.

Tout d'abord le principal intérêt est que l'on a une semelle qui accroche, c'est tellement mieux que des chaussures de running qui ne sont faites que pour amortir les chocs du talon principalement. Lorsque l'on est amené a se promener dans des endroits inconnus, il est très rassurant de pouvoir avoir pleinement dans ses pieds.

Un autre intérêt est sa légèreté et sa mobilité. En général elles sont beaucoup plus flexibles que des tiges hautes et apporte un gain de poids important. Quand a chaque pas on doit soulever puis amortir 1kg en moins, je pense que la différence se fait ressentir sur des centaines de pas. Cette demarche vient principalement de l'esprit MUL.
Mais cet intérêt peut avoir un revers : qui dit plus grande flexibilité peut vouloir dire aussi plus grande probabilité de torsion de la cheville. C'est possible mais je pense que c'est a mettre en parallèle avec la torsion accrue du genou lors du port de chaussures de ski... Et d'après mon idée, je pense que l'on peut éduquer son pas pour renforcer sa démarche et éviter les risques de blessures...

Dans stricte démarche de randonner léger, il est privilégié d'utiliser des chaussures de trail. Celle ci sont encore plus légère et flexible mais offre toujours la tenue, le grip nécessaire pour un sport de pleine nature. C'est en somme un peu la running de la rando. L'idée est de gagner encore un peu plus de poids sans faire l'impasse sur la fonction essentielle. Le gros reproche souvent fait a ces chaussures est de ne pas protéger de la pluie. Sauf que certains diront qu'aucune chaussures ne protege complètement de la pluie et donc autant utiliser des chaussures qui sèchent vite...
Pour ma part mes chaussures ont su me fournir une protection suffisante contre des averses, des flaques d'eau et un terrain très boueux. Alors pas de nouvel investissement de prevu de ce côté pour le moment. Je ne pense pas être assez extremiste pour devoir changer mes habitudes de chausse.

Je sais que j'ai du travail a faire ailleurs (popotte notamment) avant de reprendre mes chaussures...

---

Source : image Flickr par M Hillier - CC BY 2.0
image Flickr par puuikibeach - CC BY (2.0)

Tags de l'article : mul, rando